La tarte se partage, se coupe en parts, se distribue, se rompt – tout comme le pain dont elle dérive. On peut l’emporter aisément en dehors de chez soi, emmaillotée dans un linge ou enfermée dans un Tupperware. Elle se fait rustique, quand elle est composée d’her- bes sauvages cueillies en balade, ou apprêtée, quand elle se pense et s’élabore étagée, glacée ou encore meringuée.
Ce mets familier de la cuisine française (mais pas que), sut autant faire sa place parmi les soupers populaires que sur les tables royales. Elle apparaît dans de nombreux contes, expressions langagières, légendes culinaires et ritournelles, et devient également un élément central de la comédie burlesque. À travers ces pages, nous avons donc cherché à sonder la tarte – en nous intéressant à ses origines, en tentant d’inventorier la diversité de ses recettes et la multiplicité de ses formes, et en retraçant son évolution à travers les âges et nos imaginaires. Elle se donnera donc à voir d’abord sous son sens propre, mais aussi sous son sens figuré, car la tarte n’est pas uniquement faite pour être mangée. La tarte, elle se regarde, elle symbolise, elle évoque, voire personnifie. On l’utilise pour faire autant illusion qu’allusion – que cela soit au secret, à la fuite du temps, ou aux apparences trompeuses. Enfin, la tarte se retrouve aussi au milieu de nombreux débats. Culinaires d’abord, à cause de ses recettes variant entre les localités, pouvant déclencher parfois de vives querelles de chapelle, puis politiques, quand la tarte n’est plus dégustée mais lancée au visage, plus tellement pour faire rire, mais surtout en signe de contestation.
En mêlant dans cette recherche, pop culture, savoirs vernaculaires et (une pincée de) culture savante, nous vous concoctons ici une approche contrastée et décloisonnée de la tarte, de son histoire et de sa symbolique. Ces différents modes de savoir sont ici considérés sur un pied d’égalité pour tenter de les faire dialoguer – voir comme ils se répondent et se nourrissent - et peut-être faire advenir d’autres savoirs inattendus.
Le projet editorial Tartanalyse a été pensé pour accompagner la première édition du Tartival, le festival de la tarte de Villedieu (84) que je co-organise avec le collectif Club Bombyx. La première édition s’est tenue le 5 avril 2025 à la Magnanarié, un gite de groupe et espace culturel situé en Provence.
Tartanalyse n’ambitionne ni exhaustivité ni érudition, mais aspire plutôt à susciter une curiosité chez les lecteu*ces envers ce matrimoine culinaire foisonnant.
La tarte se partage, se coupe en parts, se distribue, se rompt – tout comme le pain dont elle dérive. On peut l’emporter aisément en dehors de chez soi, emmaillotée dans un linge ou enfermée dans un Tupperware. Elle se fait rustique, quand elle est composée d’her- bes sauvages cueillies en balade, ou apprêtée, quand elle se pense et s’élabore étagée, glacée ou encore meringuée.
Ce mets familier de la cuisine française (mais pas que), sut autant faire sa place parmi les soupers populaires que sur les tables royales. Elle apparaît dans de nombreux contes, expressions langagières, légendes culinaires et ritournelles, et devient également un élément central de la comédie burlesque. À travers ces pages, nous avons donc cherché à sonder la tarte – en nous intéressant à ses origines, en tentant d’inventorier la diversité de ses recettes et la multiplicité de ses formes, et en retraçant son évolution à travers les âges et nos imaginaires. Elle se donnera donc à voir d’abord sous son sens propre, mais aussi sous son sens figuré, car la tarte n’est pas uniquement faite pour être mangée. La tarte, elle se regarde, elle symbolise, elle évoque, voire personnifie. On l’utilise pour faire autant illusion qu’allusion – que cela soit au secret, à la fuite du temps, ou aux apparences trompeuses. Enfin, la tarte se retrouve aussi au milieu de nombreux débats. Culinaires d’abord, à cause de ses recettes variant entre les localités, pouvant déclencher parfois de vives querelles de chapelle, puis politiques, quand la tarte n’est plus dégustée mais lancée au visage, plus tellement pour faire rire, mais surtout en signe de contestation.
En mêlant dans cette recherche, pop culture, savoirs vernaculaires et (une pincée de) culture savante, nous vous concoctons ici une approche contrastée et décloisonnée de la tarte, de son histoire et de sa symbolique. Ces différents modes de savoir sont ici considérés sur un pied d’égalité pour tenter de les faire dialoguer – voir comme ils se répondent et se nourrissent - et peut-être faire advenir d’autres savoirs inattendus.
Le projet editorial Tartanalyse a été pensé pour accompagner la première édition du Tartival, le festival de la tarte de Villedieu (84) que je co-organise avec le collectif Club Bombyx. La première édition s’est tenue le 5 avril 2025 à la Magnanarié, un gite de groupe et espace culturel situé en Provence.
Tartanalyse n’ambitionne ni exhaustivité ni érudition, mais aspire plutôt à susciter une curiosité chez les lecteu*ces envers ce matrimoine culinaire foisonnant.