Mobile modelé en grès blanc et émaillée
H40 cm
La série Idolum fantagma est une tentative de cohabitation avec les fantômes qui peuplent nos univers personnels invisibles et avec lesquels nous entretenons en pensée, un échange parfois journalier. Nous accompagnant mentalement dans notre quotidien, ces derniers peuvent aussi bien revêtir une identité vague - une assemblée d’êtres et de phantasmes - qu’une individualité bien définie, celle d’un.e être chèr.e avec qui une relation terrestre est devenue impossible.
Rendre palpable ces fantômes en les soustrayant à l’abstrait onirique, les extérioriser en en faisant matière, résulte aussi bien d’une volonté de les assumer pleinement que d’une simple recherche d’apaisement.
Idolum fantagma a également été entrepris dans une volonté de faire advenir des mondes plus habitables pour nos existences et notre mémoire. Hannah Arendt souligne l’importance du rôle que les choses peuvent endosser pour sortir d’un univers neutre et objectal, accroitre notre sentiment de familiarité au monde et libérer des occasions de mémoire. Le mobilier, outre son aspect purement fonctionnel, peut ainsi devenir l’écrin de nos souvenirs et nous aider à prolonger nos liens, histoires ou relations. Ces pièces en céramique, toujours mobiles, toujours en mouvement, revendiquent leur identité propre. Cette dernière, non finie, et non figée, est à l’image de ces êtres fantasmagoriques en perpétuel mutation.
A VENDRE
Crédit photo : Charlotte Khosla